Dans le shop

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Tu recommences ton dessin s’il te plaît

Commencer une bande dessinée pose systématiquement la question de la norme, à quelle niveau on va placer ses exigences narratives et stylistiques. Souvent ça se met en place tout seul, par défaut, on fait ce qu’on peut en fait. Comme un moteur qui se rode, une fois que c’est en place, les première pages sonnent parfois/souvent faux et elles doivent être recommencées ou corrigées. Avec l’expérience, on peut se permettre de passer ce cap d’une traite (je fais toujours la même chose, ça marchait bien, je me répéte). Ou alors comme moi, on sait qu’on va trébucher, mais on doit quand même se taper ces putains de pages en faisant semblant d’y croire. Des pages pour rien, enfin pas vraiment, des pages martyres, c’est pas pareil.

Dans cet esprit, depuis une semaine je me pose des questions sur ce nouveau récit et du coup j’avance plus. Il a un truc qui va pas, c’est presque bon, je suis content des couleurs, le dessin tient la route (en toute humilité), mais je sens des failles. Le décors n’est pas au point et la protagoniste est un peu fade au point que ça m’a donné une belle insomnie (ou alors c’était ce bout de viande au goût bizarre...). Dans la rythmique aussi ça ne me plaisait pas, je m’étais imposé un gaufrier de 6 bien rangé pour me caler sur les séquences de jeu, mais c’est raide. Bref, j’ai fait dix pages, c’est pas perdu, je recommence et je fais mieux, j’en profite pour corriger le découpage et foutre au chiotte ce gaufrier rigide.

Et puis dix pages, c’est pas grand chose, un peu de table lumineuse et en trois jours c’est refait. Bient�t je vous parlerai de ma théorie du mur des vingt pages. ça c’est du lourd !